« La fascination pour un art que seul son auteur peut comprendre, est paradoxale. » Cette phrase reflète beaucoup le travail de Georges Mathieu.
Le peintre Georges Victor Mathieu, dit Georges Mathieu né à Boulogne en 1921 vient de mourir. Toute la presse en fait l’écho, notamment L’Express, Le Figaro, Libération, Le Monde, La Croix, Le Point. Ce fils de banquier n’a pas reçu de formation académique. Il a commencé des études de droit, de lettres et de philosophie et d’anglais. Dès 1942 il peint tout en enseignant.
En 1946 il expose pour la première fois au « Salon des moins de trente ans » et l’année suivant au « Salon des réalités nouvelles ». Ces œuvres tachistes sont alors réalisées en appliquant les couleurs sorties des tubes sur la toile avec les doigts. Sa démarche gestuelle et spontanée fait penser à l’approche de Pollock qu’il a fait connaître en France. Il veut ainsi s’opposer à l’abstraction géométrique. En 1947, il est lance le concept de « l’abstraction lyrique » lors d’une exposition qui, à la Galerie du Luxembourg, réunit Atlan, Abac, Arp, Bryen, Hartung, Riopelle, Ubac et Mathieu. Dans les années 1950 il réalise lors d’happenings, en public, des toiles de grandes dimensions dans un délai très court.
Dans les années 1960, le Musée d’art moderne de la Ville de Paris, mais aussi de Cologne, Bale, Genève, lui consacrent des rétrospectives. Il est alors célèbre dans le monde entier. André Malraux le qualifie de « calligraphe occidental ». Il est alors le symbole du peintre officiel. Mais de nos jours sa cote avait baissée. Cet artiste « touche à tout » a créé la pièce de dix France, le trophée des Sept d’Or, le logo d’Antenne 2, dessiné des timbres-postes, les plans d’une usine, des affiches pour Air France, imaginé des bijoux, des meubles et des tapisseries ou encore de la vaisselle.
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Lien : http://www.academie-des-beaux-arts.fr/membres/actuel/peinture/mathieu/fiche.htm